Triple infanticide et suicide d’un gendarme à Vémars : "La commune est anéantie"

Publié le 30 octobre 2023 à 19h34, mis à jour le 31 octobre 2023 à 14h32

Source : Sujet TF1 Info

Dimanche après-midi, à Vémars (Val-d'Oise), un gendarme âgé de 43 ans a tué ses trois filles avant de se suicider.
Un drame qui a bouleversé la commune, où une cellule de soutien psychologique a été mise en place.

Plusieurs coups de feu tirés en plein milieu de l’après-midi et un bilan très lourd. Dimanche 29 octobre, la petite commune de Vémars (Val-d’Oise), qui compte moins de 2500 habitants, a été le théâtre d’un drame familial au cours duquel un gendarme âgé de 43 ans a tué ses trois filles nées en 2013, 2016 et 2018 avec son arme de service avant de se donner la mort. Les corps des quatre victimes ont été trouvés par deux collègues du militaire.

Moins de 24 heures après cette tragédie, le maire de Vémars, Frédéric Didier, n'a pas caché pas son émotion et celle de ses administrés. "La commune est anéantie. On a trois petites filles qui étaient scolarisées dans nos deux écoles, maternelle et élémentaire, qui ont disparu en plein milieu des vacances scolaires. Leur maman est par ailleurs élue au conseil d’école. Tous les enseignants, ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles, NDLR), et équipes du centre de loisirs les côtoyaient. La brigade de gendarmerie des transports aériens où était affecté le militaire est elle aussi bouleversée. Vous avez 70 familles de gendarmes qui vivent dans la résidence où a eu lieu ce triste événement… ", raconte-t-il à TF1info. 

Le centre de loisirs fermé et Halloween annulé

Immédiatement après les faits, la mairie a décidé d'annuler la fête d'Halloween prévue mardi dans sa ville et de fermer le centre de loisirs toute la semaine. "Comment pouvoir demander à des professionnels très choqués de prendre en charge les enfants ? Quelles réponses auraient-ils pu donner aux petits dans cet état ?", interroge l’édile. Ce dernier a fait venir une psychologue de la petite enfance qui reçoit individuellement les habitants, mais aussi les professionnels de l’éducation dans le cadre de ce protocole communal. Une Cellule d'urgence médico-psychologique a également été mobilisée pour soutenir petits et grands. 

Un drame sur fond de séparation

Pourquoi ce quadragénaire a-t-il commis cet acte ? Peu après les faits, le parquet de Pontoise, qui a ouvert une enquête, a décrit un "contexte familial compliqué" sans donner plus de détails. Lundi matin, le procureur de la République de Pontoise Luc Pellerin a indiqué à TF1info qu'il "n’existe pour l’instant aucune hypothèse permettant d’expliquer le passage à l’acte" et que "le mobile demeure inconnu". 

Ce dernier a ajouté que l’épouse "semble avoir quitté le domicile conjugal depuis plusieurs semaines" et qu’elle "devait s’y présenter pour récupérer les enfants" dimanche. "On est dans un contexte de séparation difficile", confirme le maire à notre rédaction. La maman des trois fillettes, très choquée, a été hospitalisée dimanche. Elle était toujours à l'hôpital ce lundi. Les autopsies des corps des victimes "vont intervenir rapidement" a ajouté le procureur. 


Aurélie SARROT

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